Marronnier commun Aesculus hippocastanum

13 (25) espèces (Europe du sud à Asie, Amérique du nord). Feuilles caduques opposées, longuement pétiolées sans stipule, 3-9 folioles presque toujours digitées. Fleurs hermaphrodites ou unisexuées, irrégulières, en grandes panicules terminales ; 4-5 pétales inégaux, 5-9 étamines libres. Fruits en grosses capsules, épineuses ou non, qui s'ouvrent par 3 fentes. Grosse graine à embryon riche en réserves amylacées, impropre à la consommation.

Un arbre intéressant pour sa longévité, ses feuilles au débourement, ses fleurs et ses marrons, à ne pas confondre avec les chataignes comestibles. Il est commun dans les parcs et les avenues.

Arbre à cime ovoïde, touffue. Ecorce lisse, lenticellée sur les jeunes branches ; devenant écailleuse sur le tronc. Bourgeons gros, ovoïdes, avec écailles visqueuses en hiver, les terminaux sont souvent groupés par 3. Feuilles à 5-7 folioles sessiles, irrégulièrement dentées, 13-25 cm sur 5-10 cm, elliptiques, plus larges vers l'extrémité. Pétioles de 9-10 cm. Inflorescence en thyrses terminaux, 20-30 cm. Fleurs odorantes, blanches tachées de jaune et de rose peu après de développement du feuillage en avril-mai. Fruit très épineux de 6 cm de diamètre renfermant une seule graine rougeâtre avec une tache claire à la base. Bois clair, tendre, facile à travailler, mais de peu de durée. On utilise depuis longtemps son écorce riche en tanins et en flavonoïdes, son écorce, ses fleurs et ses marrons pour en tirer des préparations médicinales. En Turquie, le marron réduit en poudre était réputé soigner certaines maladies pulmonaires. Un extrait normalisé en escine (16 % à 20 %), mais ne contenant pas d'esculine (anticoagulant toxique) est commercialisé depuis les années 60, fabriqué à partir de la graine entière, car la fleur, la feuille ou l'écorce contiennent de l'esculine. Il traite l'insuffisance veineuse et certains troubles associés (lourdeur et gonflement des jambes, démangeaisons, varices, phlébite, certaines écchymoses, hémorroïdes (au XVIIIe siècle, les Français produisaient un extrait anti-hémorroïdaire). Une étude faite sur des rats laisse penser que l’extrait normalisé de marronnier d’Inde aurait un effet hypoglycémiant qui pourrait contribuer à traiter le diabète. Certains extraits ont une activité vitaminique P, anti-hémorragique, qui les ont fait utiliser dans des préparations destinées à faciliter la circulation sanguine.

Données botaniques

Caractéristiques de la variété Aesculus hippocastanum